Les obstacles sont autant politiques qu'industriels et technocratiques, disent-ils.
"La France ne veut pas vraiment d'une filière éolienne parce qu'elle a fait le choix du tout nucléaire et qu'elle mise beaucoup commercialement sur ce secteur", avance l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage.
Sur le terrain, les préfets rechignent à délivrer des permis de construire "parce qu'ils ont reçu des instructions du ministre (de l'Ecologie), pas forcément écrites, leur demandant de redoubler de vigilance, ce qui revient à leur dire: 'ne faites plus rien'", estime la députée européenne.
Dans ces conditions, les objectifs des autorités françaises en matière de développement des énergies renouvelables - 23% de la consommation totale en 2020 - ne sont que "des envolées lyriques" sans fondement, à ses yeux.
Pour Benoît Praderie, de la fédération Planète éolienne, l'exécutif "nous prend pour des gogos". "Sans éolien, les objectifs du Grenelle ne sont pas crédibles. C'est quasiment un mensonge d'Etat", attaque-t-il